lettre au Préfet
Le Président
à
Monsieur le Préfet de la Région Limousin
Préfet de la Haute-Vienne
Objet :
lettre 12.06.06 – n° 3302
Monsieur le Préfet,
Nous accusons réception de votre courrier du 12 juin 2006 en réponse à notre lettre du 10 mai 2006, laquelle rappelait notre précédent envoi du 9 mars resté sans effet.
Notre appartenance à une association enregistrée officiellement nous permet d’avoir connaissance des informations que les uns et les autres parviennent à obtenir sur le projet de réaménagement à 2x2 voies de la Route Nationale 147 entre Bellac et Limoges.
Si tel était votre objectif, nous pouvons vous assurer que le 12 juin 2006 restera dans nos mémoires puisque c’est ce jour-là qu’a été expédiée une série de lettres IDENTIQUES , à des destinataires différents, aux préoccupations et aux interrogations singulières, sollicitant et méritant incontestablement réponse - Maire de Peyrilhac, président d’association, familles particulières.
Nous ne pouvons que saluer l’exceptionnel esprit d’abstraction, de formalisme, et d’inhumanité qui est à l’œuvre dans cette performance. Comme si l’Etat devait toujours faire la preuve qu’il est bien « le plus froid de tous les monstres froids », et ses commis toujours confondre la hauteur de vue et le mépris.
Nous ne pouvons cependant pas en rester là car ce courrier du 12 juin a un antécédent.
Le 11 mai, en réponse à une lettre d’une famille datée 8 mars 2006, Monsieur le Directeur régional et départemental de l’Equipement a adressé une lettre quasi identique à celle de Monsieur le Préfet, à deux exceptions notables près :
- un moins : Monsieur le Directeur ne dit pas que l’on « pressait » ses services de présenter un choix de fuseau. Un mois plus tard, Monsieur le Préfet le dit…Pourquoi ? qui est ce « on » anonyme et commode ?
- un plus : Monsieur le Directeur écrit en gras, pour que cela marque et soit bien lisible : « J’insiste sur le fait qu’à ce jour par conséquent, aucune décision du Maître d’ouvrage n’a été prise conduisant à choisir un tracé définitif ». Un mois plus tard, cette phrase importante disparaît sous la gomme de Monsieur le Préfet. Pourquoi ? Est-ce à dire que cet énoncé doit disparaître parce que le choix a été fait, mais que l’on ne peut pas en parler pour ne pas alarmer les populations ? ou bien parce que l’on ne sait pas où conduisent les choix opérés, en particulier celui du 14 octobre 2005 ?
Ce qui améliore encore l’opération-circulaire, c’est que la main gauche ignorant ce qu’a fait la main droite, la même famille a reçu les deux lettres, d’abord celle du Directeur de l’Equipement, puis celle du Préfet, à un mois d’intervalle comme il se doit !
Périodiquement il est question de moderniser/rationaliser/réduire les relations entre l’Administration et le public. Il n’est pas nécessaire de sortir de Saint-Cyr pour constater que dans notre cas, il y a au moins un courrier de trop. Et deux même, si l’on considère qu’ayant pour fonction de répondre aux questions posées, un courrier qui n’y répond pas n’a pas lieu d’être.
Demeurent donc toutes, nous disons bien toutes, les interrogations que se posent les familles et, à ce jour, désespérément sans réponse. Ne serait-il pas temps que vos services ainsi que ceux de la Direction Régionale et Départementale de l’Equipement, dont vous dites qu’ils restent à notre disposition, répondent avec la considération qu’elles méritent aux préoccupations des familles et de l’association qui les rassemble?
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Préfet, l’assurance de notre haute considération.
Robert ROLLAND
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